Dans le cadre du Master 2 Gestion des Espaces Ruraux et Développement Local à l'université Paul Valéry Montpellier III, des étudiants travaillent actuellement sur un projet tutoré en matière de densification, en réponse à une commande du Pays Coeur d'Herault. Cette étude consiste à poursuivre, de manière approfondie et opérationnelle, l'analyse du potentiel de densification et de renouvellement urbain déjà menée par un groupe d'étudiants l'année dernière pour le Pays Coeur d'Hérault. Cette année, l'étude porte sur les communes de Gignac et Saint-André de Sangonis.
Plus d'un trentaine de personnes a participé à la restitution de ce travail. Les échanges ont été nombreux entre les participants et les étudiants.
Quelques échanges :
- Lien densification et PLH de la CCVH : Le PLH a pour objectif d'équilibrer la répartition de l'accueil démographique. Aujourd'hui la CCVH comptabilise 38 000 habitants et demain nous seront plus de 40 000. Comment les accueillir dans de bonnes conditions ? Quelle offre de services et d'équipements proposer ? Quelle capacité d'accueil dans l'enveloppe urbaine ? L'objectif est de limiter l'étalement urbain pour préserver le cadre de vie et le paysage. (JF Soto).
- Réappropriation des caves coopératives : Dans les projets urbains, la question de la réappropriation des caves coopératives est nécessaire. Une réflexion est à conduire et votre choix de travailler sur celle de Gignac est positive (JF Soto).
- Densité et logements: Dans les Centres Villes, il y a de fortes densités, de l'ordre de 90Logements/Ha. Mais derrière toute analyse purement quantitative, il doit y avoir une approche qualitative, en termes de mixité des formes urbaines. Il y a une réelle demande pour de petits logements sur le territoire (ex. opération à Pouzols). Il faudrait informer les propriétaires et les opérateurs sur des modalités d'aménagement différenciées (étudiants). De quelle manière la densification peut elle contribuer à la production de logements ?
La division parcellaire est un élément à prendre en compte assurément. Même si au regard de la configuration de la parcelle et de sa supercificie, certaines d'entre elles ne peuvent être divisées (C Jamot). Les logements vacants localisés dans le centre ancien sont également difficile à se réapproprier au regard de la configuration du quartier et de l'habitation ou le stationnement, le garage, les extérieurs, sont inexistants.
L'augmentation du coût du terrain a contribué à faire diminuer la taille des parcelles. Aujourd'hui, nous sommes à 300/400m² par logement (M Pechin).
Il y a un avant et un après A750. Les prix ont été multipliés par 4 (JF Soto).
- Equilibre des fonctions : Avec l'étalement, il y a la difficulté à assurer les fonctions urbaines, en matière d'équipements et de services (L Dupont).
- Stationnement en Centre Ville : La question du stationnement en centre ville est primordiale et difficile à travailler. En effet, le stationnement ne s'insére pas ou peu dans les tissus resserrés anciens. La voiture n'a pas ou peu de place. Or, dans nos territoires à dominante rurale, voire péri-urbaine, elle reste majoritaire dans les modes de déplacement (C Martinez). Toutefois, la situation des coeurs de ville s'améliore. Il faut amener petit à petit les opérateurs à travailler de belles opérations. C'est de la dentelle. Il faut éviter le laisser-faire ( JF Soto).
Réglementations : La Loi ALUR a été rédigée pour les centres urbains et non pour les territoires ruraux (JF Soto) .