Suite aux échanges entrepris en 2013 avec le Gal Bulgare Panagyurisht situé près de Sofia, le Pays Cœur d’Hérault a organisé un premier voyage d'étude en Bulgarie, du 13 au 16 janvier 2014. Une délégation de cinq personnes conduite par Jean-Marcel JOVER, président du GAL Cœur d’Hérault - Convivencia, a donc rencontré les partenaires bulgares afin d'appréhender leur contexte local, les problématiques et les initiatives locales concernant la gestion du foncier et du bâti agricole, et d'étudier la possibilité d'un projet de coopération dans le cadre du programme européen LEADER.
Différentes réunions ont été organisées avec le GAL Panagyurishte, la mairie de Panagyurishte et la mairie de Strelcha. Le GAL Panagyurishte, a eu l’occasion de présenter plus particulièrement deux projets financés par le programme Leader : une clinique vétérinaire basée à Panagyurishte et une cave viticole particulière « Rumelia ». Le programme a financé la rénovation du bâtiment et l’achat des machines servant à l’analyse biologique, dans le premier cas, et la transformation du raisin, dans le deuxième.
Ces rencontres ont permis un échange très intense portant sur les objectifs et les activités proposés par les partenaires bulgares et français. Les discussions ont permis de développer et approfondir les questions liées à l’aménagement du territoire et à la gestion du bâti agricole, en Cœur d’Hérault et à Panagyurishte.
Il est intéressant de noter que, en Bulgarie, le processus de collectivisation et de restitution de la propriété foncière et, après la chute du régime communiste, la transformation des modes et des pratiques de gestion du territoire, représentent deux facteurs historiques importants ayant influencé la conception de l’espace (agricole, naturel, urbain) et retardé ainsi l’élaboration des plans d’aménagement territorial, au niveau national et local. Ces processus historiques, récents, ont conduit à un développement très hétérogène des exploitations et productions agricoles. A l’exception de quelques grosses exploitations en grandes cultures ou unités agro-alimentaires, la majorité des exploitations semble être constituée d’exploitations agricoles auto-subsistantes, de petites tailles.
On retrouve dans ce pays, les processus de déprise agricole et de spéculation foncière inhérents à l’urbanisation. Toutefois, le GAL Panaguyrishte présente les caractéristiques d’un territoire en désertification rurale liée à l’attractivité de la capitale, Sofia. La problématique de gestion du bâti agricole ne semble pas être liée à des restrictions en termes de règlementation d’urbanisme qui semblent peu contraignantes, mais bien à la fragmentation de la propriété.
Bien que les deux territoires présentent des contextes et des problématiques différentes, une démarche de comparaison pourrait être intéressante dans le cadre de cette coopération transnationale.