Aurelie Ansquer

« Je dessine. J’utilise le dessin comme preuve de mon existence dans le temps du dessin. Je ne recherche que cette sensation sans nom, aspirante, englobante, qui me fait prendre conscience d’être.

Dans l’acte de dessiner, je ne crée pas une image d’un moi au sens intime mais dans le sens général de l’humanité, la part qui n’est pas définie par mon individualité, mais celle qui reste quand le superficiel est retiré. Celle que j’appelle la volonté du dessin. Une force créatrice qui pousse à faire, qui veut être. Mon but est de tendre, de chercher, de transcrire cette force et uniquement elle. Cette écriture passe par un vocabulaire de forme végétale car j’ai toujours trouvé dans cette relation avec la plante une volonté identique de pousser, de faire, mais libérée d’une personnification encombrante parce qu’anecdotique.

Mes œuvres parlent de forces et de contemplation. L’espèce humaine, à mon sens, est en lutte continuellement entre des pulsions de vie et de mort. C’est un va-et-vient chaotique. Le dessin n’est qu’un passage dans ce paysage fluctuant ». Aurélie Ansquer, diplômée des Beaux Arts en 2005, vit et travaille à Gignac.